Bible

La Bible pour moi

Parmi mes amis (si si, j’en ai), certains sont blogueurs (comme moi), et deux d’entre eux ont récemment publiés des billets sur ce thème « La Bible pour moi » (j’ai nommé Elio Jaillet et Olivier Keshavjee). Un autre, du diacre Jean-Marc Leresche, est venu s’ajouter par la suite. Même que l’un deux, Olivier, m’a mis au défi d’écrire un billet sur cette même question.

Oui, vous avez bien vu, il met le Pape au défi !

Je relève donc le défi, avec les mêmes contraintes qu’Olivier.

  • Mêmes titres principaux: « Comment je lis la Bible », « Ce que je trouve dans la Bible »
  • Même longueur: 1150 mots (± 50 mots)
  • Même niveau de langage (accessible à des catéchumènes)

Comment je lis la Bible

Je lis la Bible de bien des manières. Je la lis assis à mon bureau ou couché dans mon lit, sur mon canapé ou dans le bus. Je la lis en étant fatigué ou en étant éveillé. Je la lis dans un livre, mais aussi sur un écran (de mon ordinateur ou de mon smartphone). Je lis en français ou en anglais, et parfois aussi en italien. Et même, il m’arrive parfois de l’écouter. Bref, je lis la Bible de bien des manières. Tout ça pour dire qu’il n’y a pas qu’une seule manière de la lire.

Une lecture professionnelle

Je ne suis pas en train de dire que je lis de manière professionnelle (comme certains jouent au foot de manière professionelle), mais seulement que dans mon métier de pasteur, je suis amené à la lire régulièrement et dans différents contextes.

Pour la prédication

C’est probablement la première chose qui vient à l’esprit. Je lis la Bible quand je dois prêcher le dimanche (ou un autre jour de la semaine, mais c’est plus rare). Dans cette lecture, je me plonge aussi dans le grec ou l’hébreu, je lis des commentaires, j’écoute aussi d’autres prédications parfois. Au cours d’une semaine, je vais alors passer beaucoup de temps avec quelques versets. Et j’adore ça. J’aime voir comment petit à petit le sens du texte se révèle à moi. Dans cette lecture, je cherche aussi à écouter ce que Dieu a à me dire, et ce qu’Il a à dire à la communauté.

Je jongle aussi avec plusieurs traductions et éditions différentes. J’ai une Thompson avec traduction de la Colombe (excellente traduction selon moi et des liens thématiques pertinents) et une Bible d’étude ESV dont j’apprécie les notes pour la prédication. Mais pour la lecture publique, je préfère généralement la Parole de Vie. (Pour en découvrir plus à ce sujet, je conseille l’excellent billet de Timothée Minard « Quelle(s) traduction(s) française(s) de la Bible faut-il préférer ?« )

Bible Thompson avec traduction de la Colombe, ouverte au début de l'épître aux Romains
Petit exemple de ma fidèle Bible Thompson avec traduction de la Colombe.

Pour le catéchisme

Là aussi je lis ma Bible. J’y passe un peu moins de temps, et la question devient alors : comment aider les enfants et les jeunes à entendre et à vivre ce texte ? Je la lis alors avec d’autres, dans le but qu’ils la découvrent, qu’ils apprennent à l’apprécier et à s’y retrouver.

Avec les gens

On vient me voir parfois. Et les gens ont des questions. Ces questions peuvent être sur la Bible, sur la foi, sur la vie ou sur le monde. Et alors je me tourne souvent vers ma Bible, pour sortir une histoire qui fait réfléchir et qui nous ouvre sur une autre perspective (celle de Dieu).

Une lecture personnelle

La lecture personnelle est probablement celle qui me demande le plus d’efforts. Comme je l’ouvre (la Bible, donc) déjà beaucoup durant mon temps professionnel, il m’est plus difficile de l’ouvrir (la Bible, toujours) sur mon temps libre. Et c’est d’autant plus vrai depuis que ma fille est née. Les matins de congé tranquilles c’est fini !

Du coup, je me retrouve de plus en plus à écouter des prédications que je suis en podcast. Il y a un bout de lecture biblique et un commentaire. Cela me donne du « jus » pour la journée et la semaine, en plus des quelques temps de lecture biblique personnelle. C’est ma manière de me mettre à l’écoute de Dieu et de Sa Parole pour ma vie, pour aujourd’hui.

Ce que je trouve dans la Bible

La Parole de Dieu

Dieu me parle au travers de la Bible. C’est pour cela qu’on l’appelle parfois la Parole (avec un grand P). Cela se passe au travers d’histoires qui résonnent avec des choses que je vis, avec un mot ou un verset qui me « saute » aux yeux. J’aime dire que la Bible est une lettre d’amour que Dieu adresse à chacune et à chacun. Du coup, je me sens comme relié à l’ensemble des croyantes et des croyants qui, au fil des siècles, ont lu et méditer cette Parole, qui l’ont reçue aussi comme une lettre d’amour pour elles-mêmes et eux-mêmes. C’est sûrement pour ça que je nourris une fascination pour les vieilles bibles qui ont transité entre tant de mains.

Tous les Livres Saints ont été écrits avec l’aide de Dieu. Ils sont utiles pour enseigner la vérité, pour persuader, pour corriger les erreurs, pour former à une vie juste. Grâce aux Livres Saints, l’homme de Dieu sera parfaitement préparé et formé pour faire tout ce qui est bien.

2 Timothée 3:16-17 (Traduction Parole de Vie)

Des trucs bizarres

Si vous ouvrez une Bible au hasard, il y a des chances que vous tombiez sur des textes qui peuvent sembler bizarres. Il y a un fleuve dont l’eau est transformée en sang, un mec qui marche sur l’eau, un autre qui se fait poignarder et qui est tellement obèse que le couteau disparait dans les replis de sa peau, une femme qui gagne un concours de beauté, et une autre qui voit ses dents comparées à un troupeau de moutons fraîchement tondus.

Mais comme la vie est elle aussi pleine de trucs bizarres, ça me rassure. Je me dis que Dieu n’est pas étranger à toutes les bizarreries de ma vie, et ça me permet de prendre un peu de recul et de respirer.

Une promesse et une espérance

Le coeur de cette lettre d’amour qui m’est adressée, c’est la promesse qu’en Jésus – qui est mort et ressuscité – je suis une créature nouvelle. C’est-à-dire que tout ce qu’il y a de pas très joli-joli chez moi ne compte plus, n’a plus d’effet, et que je serai accueilli auprès de Dieu.

Oui, Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. Ainsi, tous ceux qui croient en lui ne se perdront pas loin de Dieu, mais ils vivront avec lui pour toujours. 

Jean 3:16 (Traduction Parole de Vie)

Cette promesse, elle vient nourrir mon espérance. C’est-à-dire que bien que je voie et vive plein de choses qui sont franchement pas terribles autour de moi et dans le monde, au final, l’histoire finira bien. Je ne sais pas comment ça finira bien exactement, mais je sais que ça finira bien.

Croire en Dieu, c’est une façon de posséder déjà les biens qu’on espère, c’est être persuadé que les choses qu’on ne voit pas existent vraiment.

Hébreux 11:1 (Traduction Parole de Vie)

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Pasteur dans l'EPG, je partage ici diverses réflexions, prédications et expériences, en espérant créer la discussion afin que nous puissions nous enrichir mutuellement.

3 Comments

  • Olivier K

    > Oui, vous avez bien vu, il met le Pape au défi !

    Et il a répondu, le bougre, avec une encyclique en plus !
    (Bon il a pas compris très bien le thème, mais c’est l’intention qui compte).

    Merci Philippe pour ton article et ton humour qui font du bien 🙂

    • Philippe Golaz

      Il faut dire que le français n’est pas sa langue maternelle, si ça peut l’excuser. 🙂

      Merci de ton message. J’en ai un autre avec de l’humour dans les tuyaux (mais à prendre au 2ème voire 3ème degré par contre). Stay tuned !

  • Plume

    Je lis ma bible souvent seule et parfois en groupe ! Je la chante et l’écris aussi. Réécrire un texte a sa manière, avec ses mots permet de se l’approprier. Elle est mon repère, ma prise de recul et ma joie. Je psalmodie les psaumes et il n’est pas rare de m’entendre chanter un bout d’évangile dans une église que je visite… le texte biblique est surtout le substrat de ma prière, son humus. Comme il y a de tout, je trouve toujours de quoi nourrir ma prière dans son ouverture aux autres ( au monde me semble un peu trop pompeux, le monde ce n’est personne au final).
    J’en apprends des passages par coeur. Cet exercice me vient de la ligue pour la lecture de la Bible de mon enfance. Il se trouve que bien souvent les passages appris par coeur ont une résonance dans certaines situations.

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