Béatitudes – Heureux les doux
Qui possède la terre ?
Qui imaginez-vous être susceptibles de posséder la terre ? Probablement que vous avez en tête quelqu’un de fort, charismatique, puissant. Quelqu’un qui n’hésite pas à dominer sur les autres, qui sait s’arranger par endroits avec la morale, voire avec la légalité. Et surtout quelqu’un qui ne laisse rien ni personne se mettre en travers de son chemin.
Mais Jésus dit ceci dans la troisième béatitude :
Heureux les doux, car ils hériteront la terre
Matthieu 5:5
Qui sont les doux ?
Alors de quelle douceur Jésus peut-il nous parler ? Si on va lire un petit peu plus loin dans l’évangile selon Matthieu, Jésus s’adresse à un groupe de Pharisiens et leur dit ceci :
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger.
Matthieu 11:28-30
Les Pharisiens étaient justement des personnes qui cherchaient à gagner, mériter leur place dans le Royaume de Dieu par leurs propres efforts. Notamment en respectant la Loi à la lettre. Cela nous rappelle peut-être la première béatitude. « Heureux les pauvres en esprit ». Ils n’étaient pas du tout dans cette dynamique-là.
Jésus leur dit : « vos efforts sont vains. A la place, ayez l’humilité de mettre mon joug, de vous placer sous mon règne. Vous avez le choix entre continuer d’essayer par vos propres moyens de gagner la faveur de Dieu. Ou simplement vous placer sous mon joug qui est léger. Mais seule cette dernière option fonctionne »
Choisir d’être doux
Dans la suite de la deuxième béatitude, nous avons deux choix. La première consiste à tomber dans une forme d’apitoiement sur mon propre sort. La deuxième est de faire preuve d’humilité, de douceur, accepter de me placer sous le joug du Christ.
Ce n’est pas toujours facile de savoir où on se situe. Nous confondons parfois humilité et apitoiement. Nous croyons qu’une personne est humble, alors qu’elle est dans l’apitoiement. Comment faire la différence ? Je vous propose un petit test.
Faites le test !
Imaginez que quelqu’un d’autre vienne vous dire : « Ecoute, il y a quelque chose chez toi qui ne va pas ». Imaginez que quelqu’un d’autre vienne pointer votre faute, votre péché. Comment réagissez-vous ? Est-ce une réaction de fierté et de rejet ? « Personne d’autre que moi n’a le droit de me critiquer ! » C’est de l’apitoiement. Une personnes douce, humble, saura l’entendre et l’accepter. Elle sera capable de dire : « Oui, je reconnais que tu as raison. Je suis pécheur. »
Le doux, l’humble, c’est quelqu’un qui ne s’apitoie pas sur son sort quand les choses vont mal. C’est aussi quelqu’un qui ne fait pas preuve de fierté excessive lorsqu’il rencontre le succès. C’est se mettre humblement à la suite du Christ, avec cette promesse : « Il aura la terre en héritage. »