Bible

Béatitudes – Heureux ceux qui pleurent


Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés

Matthieu 5:4

Heureux ceux qui pleurent

Jésus se plaît à nous surprendre avec ses béatitudes. Déclarer heureux ceux qui pleurent est une chose bien étrange à dire. Si vous êtes comme moi, lorsque vous pleurez, c’est que vous êtes justement malheureux. Bien sûr, nous pouvons pleurer de joie. Mais le verbe employé ici sert aussi à dire le deuil et l’affliction. Il est question d’une peine et d’une souffrance profonde.

Ce verset fait la suite d’un autre, qui dit « Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux » (Matthieu 5:3). Ils ne se font pas suite par hasard.

La vie chrétienne, une vie sans pleures ?

Une erreur que nous pouvons parfois commettre, consiste à imaginer que la vie chrétienne devrait être absente de souffrances, de peines et de larmes. Que le chrétien se devrait d’être tout le temps joyeux. Même si cela est parfois artificiel.

Mais lorsque nous lisons la Bible, nous découvrons que Jésus lui-même pleure en plusieurs endroits.

  • Lorsqu’il apprend la mort de son ami Lazare (Jean 11:32-45)
  • Quand il contemple Jérusalem et considère la destruction à venir de la ville de même que le péché de l’humanité (Luc 13:34)
  • Lorsqu’il se trouve à Gethsemané et qu’il prie (Hébreux 5:7)

Le chrétien pleure, comme n’importe qui d’autre. La différence, c’est ce qu’il pleure. Nous sommes appelés à pleurer toute mort et toute force de mort. Le péché, qui est une force de mort, mais aussi notre pauvreté spirituelle, mentionnée au verset précédent.

Confession et repentance

C’est une chose que de confesser, intellectuellement, que nous ne pouvons mériter le Royaume par nos propres forces. C’en est une autre que d’en être profondément affectés, dans notre être tout entier, dans notre âme. De pleurer notre péché.

Cette promesse nous est faite : nous serons consolés. Le prophète Esaïe déjà fait référence à cela.

L’esprit du Seigneur, l’Eternel, est sur moi, Car l’Eternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance

Esaïe 61:1

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Pasteur dans l'EPG, je partage ici diverses réflexions, prédications et expériences, en espérant créer la discussion afin que nous puissions nous enrichir mutuellement.

2 Comments

  • Anonyme

    J’avoue que je ne pleure pas mon péché… je n’ai probablement pas cette vue de mon péché si grave qu’il faille en pleurer (de honte ?) C’est terrible ! Donc je ne serai pas consolée… Je me sais enfant de Dieu avec mes bon et moins bons côtés. Je n’arrive pas à concevoir le sacrifice du Christ en croix… mort pour mes péchés… quels péchés méritent la mort dans ma vie ??? Si ma seule condition humaine en est un, je reste la créature que Dieu a voulu sur cette terre, je n’ai pas choisi de naître (on croirait entendre mon ado de fille il y a quelques années)

    Pleurer sur l’humanité, cela m’arrive. Je suis née le jour du massacre des innocents dans le calendrier catholique… et combien d’innocents massacrons nous continuellement par nos modes de vie, notre aveuglement à percevoir les conséquences de nos actes. A peine en ai-je conscience, que voilà un argument contraire qui m’indique que si je veux prendre une autre voie plus juste à mes yeux, là aussi rien n’est parfait. Comme l’Apôtre Paul je me reconnais dans cette phrase: Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.

    • Philippe Golaz

      Merci Plume de votre message sincère.
      Si je pense à inverser les rôles, peut-être que ce verset est plus compréhensible. Imaginons que quelqu’un se soit rendu coupable de quelque chose envers moi. Et imaginons qu’il reconnaisse n’être pas un être parfait, mais ne montre pas d’émotion, pas de repentance. Il me sera très difficile – voire impossible – de lui accorder mon pardon. Et même si je venais à m’y résoudre, sans repentance, cette personne ne serait pas à même de recevoir ce pardon. En conséquence, la relation ne pourrait être rétablie sans repentance. C’est ainsi que je comprend l’importance de la repentance dans ma relation à Dieu.

      Le passage de Romains 7 que vous citez est intéressant dans son contexte : « 14Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. 15Car ce que j’accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais. 16Si ce que je ne veux pas, je le fais, je déclare, d’accord avec la loi, qu’elle est bonne. 17Maintenant, ce n’est plus moi qui accomplis cela, mais le péché qui habite en moi. 18Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair. Car je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien. 19Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. 20Si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais le péché qui habite en moi. 21Je trouve donc cette loi pour moi qui veux faire le bien : le mal est présent à côté de moi. 22Car je prends plaisir à la loi de Dieu, dans mon for intérieur, 23mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres. 24Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? 25Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! … Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. »

      Pour comprendre la nécessité de la Croix, Romains 1 est très utile. C’est parce que Dieu aime l’humanité infiniment qu’il ne se satisfait pas de la situation où nous sommes soumis, impuissants, à cette impossibilité de faire le bien que nous voudrions faire. Il ne pourrait pas nous déclarer justes alors que nous nous rendons coupables selon Sa Loi, car alors il se contredirait lui-même. C’est pourquoi il s’est fait chair, qu’il est mort sur la croix alors qu’il était innocent, et qu’il est ressuscité au troisième jour. Afin de nous rendre justes (et pas seulement nous déclarer juste).

      Enfin, je conclurai afin la fin de l’épître à Tite : « Car nous aussi, nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de désirs et de passions, vivant dans la méchanceté et dans l’envie, odieux et nous haïssant les uns les autres. 4Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur, et son amour pour les hommes, ont été manifestés, 5il nous a sauvés — non parce que nous aurions fait des œuvres de justice, mais en vertu de sa propre miséricorde — par le bain de la régénération et le renouveau du Saint-Esprit ; 6il l’a répandu sur nous avec abondance par Jésus-Christ notre Sauveur, 7afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions héritiers dans l’espérance de la vie éternelle. »

      Que Dieu vous bénisse !

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